La sociologie malgré tout. Autres fragments d’une sociologie générale.

23,00 

  • Alain Caillé
  • Langue française
  • 372 pages
  • ISBN : 978-2-84016-213-1
  • Date de publication : 2015

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Si c’est « malgré tout » qu’il faut défendre la sociologie, c’est malgré ce qu’elle est devenue. Bien loin de ses grandes espérances initiales et des splendeurs que nous ont léguées les Durkheim, Weber, Simmel, Mead, Elias, Mauss, etc. Ce que l’on appelle sociologie s’est peu à peu recroquevillé jusqu’à apparaître comme la «science (ou la pseudo science) des restes », la science de ce dont ne parlent ni les philosophes, ni les économistes, ni les historiens, ni les anthropologues, ni les théoriciens de la littérature, etc. Éclatée en de multiples chapelles théoriques ou idéologiques, privée de colonne vertébrale paradigmatique et institutionnelle, elle ne croit plus pouvoir trouver son unité que dans une référence de plus en plus incantatoire au « terrain » et à l’empirisme, et dans ses querelles infinies sur ce qui fait la bonne méthode ou le bon terrain.
La sociologie classique, celle qu’il nous faut faire revivre et actualiser, se présentait tout autrement. Elle revendiquait hautement une approche empirique de la réalité et le souci d’établir des faits, elle aussi, mais elle n’imaginait pas que ce puisse être accompli hors-théorie et sans enjeux normatifs, c’est-à-dire éthiques et politiques… Dit autrement, elle se vivait comme le lieu et le moment généraliste de la science sociale générale. C’est cette sociologie là, autrement dit la science sociale générale, qui nous fait désormais défaut et qu’on appelle ici à renaître de ses cendres.

Introduction
Point d’étape
I. La situation actuelle de la sociologie
II. L’effet méta-disciplinaire du global-turn
III. Une sociologie générale est-elle pensable ?

L’aspiration anti-utilitariste de la sociologie classique

IV. Le long xixe siècle entre utilitarisme et anti-utilitarisme
V. L’utilitarisme et la naissance des sciences sociales
VI. La sociologie comme moment anti-utilitariste de la science sociale
VII. De Marx à Mauss (sans passer par de Maistre ou Maurras)
VIII. Un Weber Maussien, un Mauss wébérien ?
(par Alain Caillé et Philippe Chanial)
VIII (bis). Post-scriptum : Mauss et Weber. Esquisse d’une comparaison systématique
IX. Sociologie et/ou philosophie politique. Réflexions à partir de l’œuvre de Claude Lefort

Considérations méthodologiques intermédiaires

X. De quelques exigences minimales de la connaissance dans les sciences humaines et sociales
XI. Jugements de fait, jugements de raison et jugements de valeur
XII. Engagement sociologique et démarche idéaliste-typique

Sociologie et paradigme du don

XIII. Une introduction à l’Essai sur le don à l’usage des Chinois
XIV. Une introduction au paradigme du don à l’usage des psychanalystes (notamment lacaniens)
XV. Société et/ou société civile
XVI. Reconnaissance et sociologie
Conclusion
Sortir du capitalisme et/ou du marxisme ?
Bibliographie
Annexes
I. Vers une économie politique institutionnaliste.
Un quasi-manifeste
II. Abrégé du Manifeste convivialiste. Déclaration d’interdépendance