Robert Merle : roman

14,00 

  • Chloé Thomas
  • Langue : français
  • 236 pages
  • ISBN : 978-2-84016-540-0
  • Date de parution : septembre 2024

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En 2004, le 27 mars, Robert Merle meurt dans sa maison des Yvelines, à l’âge de quatre-vingt-quinze ans. Il laisse une douzaine de romans, treize tomes d’une saga historique, quelques biographies, trois volumes de théâtre, une thèse, une poignée de traductions, six enfants. En 2004, le 27 mars, j’ai dix-huit ans, j’habite à Orléans, j’ai commis dix ans plus tôt un roman gothique-sans-le-savoir intitulé La Chatte fantôme vendu à la kermesse de mon école, j’ai eu un amant et demi (ça dépend comment on compte) et ils m’ont quittée tous les deux, plus tard je veux faire critique de rock ou bien primatologue, j’aime pas lire et je fume.

Chloé Thomas enseigne l’anglais à l’université d’Angers. Elle est également traductrice. Robert Merle : roman est son sixième livre.

« Celui-là sait écrire »

L’excuse de minorité

Correspondances imaginaires

La tentation autobiographique

Un entretien posthume avec M. Robert Merle

Protestations de véracité

Anatomie de la banalité du mal

Tentative vers l’exceptionnalité du bien

Chronologie

Chronologie (bis)

La main de Sartre

Traduit de l’américain

Et cette haine de la langue maternelle

Une littérature cadette

Mauvais genre

La haine de la poésie

Le rêve est vrai

Un entretien posthume avec M. Robert Merle (2)

Le roman sans thèse

Antithèse, synthèse

Ô Adamo

Récits de suspension

Qu’un bon auteur est un auteur mort

Un entretien posthume, etc.

Le médecin et les mots

Fortune des singes

Dans Derrière la vitre, roman choral sur mai 68, Robert Merle, lui-même professeur d’anglais à Nanterre, s’agaçait, non sans une certaine tendresse, de l’érudition minutieuse consignée dans des livres  universitaires voués à n’être lus que par des spécialistes tout aussi obscurs. Merle opposait à cela, en  manière d’antithèse, le roman populaire qu’il voulait faire, qu’il fit, comme le montre le succès qu’il  rencontre encore en librairie. Il y aurait d’un côté, donc, l’essai aride au public fatigué, issu de presses universitaires ; de l’autre, le roman, aimable et partageux.

À l’occasion des 20 ans de sa mort, les Presses universitaires de Nanterre s’attachent à lui donner tort en publiant ce texte inclassable, Robert Merle : roman, essai littéraire qui se veut à la fois érudit, accessible et ému, entrecoupé de chapitres de fiction qui viennent l’éclairer autrement.

On se souvient le plus souvent de Merle comme de l’auteur de la saga historique Fortune de France, qui s’est vendue à des millions d’exemplaires, et dont une adaptation télévisuelle sera d’ailleurs diffusée à la rentrée. Mais sa carrière fut d’une richesse qui dépasse largement cette série tardive : Week-end  à Zuydcoote, son premier roman existentialiste, qui lui valut le prix Goncourt en 1949 ; La mort est mon métier, récit à la première personne de la construction et de la gestion d’Auschwitz par un officier nazi ; Malevil, récit d’une post-apocalypse virant aux guerres de religion ; ou encore L’Île, inspiré de la mutinerie du Bounty, fable humaniste et subtile… Des œuvres qui continuent de se lire à bas bruit.
Comment, pourquoi un auteur si aimé et si bon a-t-il pu connaître un relatif délaissement critique ? Il faut interroger ce paradoxe, et ce qu’il dit de la vie littéraire. C’est en jouant avec la fiction que ce livre tente de le faire.

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