Pour une géographie du juste, Lire les territoires à la lumière de la philosophie morale de John Rawls

23,00 

  • Bernard Bret
  • Langue française
  • 278 pages
  • ISBN : 978-2-84016-227-8
  • Date de publication : 2015

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Dans le monde actuel marqué par de violentes inégalités, la philosophie morale de John Rawls aide-t-elle à répondre aux questions urgentes posées à nos sociétés et offre-t-elle une grille de lecture pour interpréter les territoires? Oui, car si elle ne parle pas d’espace, la Théorie de la Justice tire de sa démarche abstraite et de son énonciation rationnelle sa capacité à dire l’universel tout en respectant les identités, et à qualifier les disparités territoriales induites par le développement. Il n’existe pas de territoire juste parce qu’il n’existe pas de société humaine pleinement juste, mais il est des situations plus ou moins injustes: comprendre ces configurations est une étape nécessaire pour produire plus de justice.

L’analyse examine donc la portée géographique des principes rawlsiens. C’est d’abord le principe du maximin – la maximisation du minimum – qui vise l’amélioration la plus forte possible du sort des plus modestes. C’est ensuite le principe d’égalité des partenaires sociaux pour ce qui est de leur valeur d’existence. Le maillage politico-administratif doit alors être interrogé: son dessin est-il fait pour garantir la démocratie et l’exercice égal des droits des citoyens? C’est enfin le principe de réparation de l’injustice. Son application géographique est l’aménagement conçu comme la mise en cohérence du territoire avec un projet de société plus juste. Le socio-spatial implique en effet que l’on puisse agir indirectement sur les hommes en agissant directement sur les lieux. La tâche est complexe et les risques sont grands, mais le concept de justice spatiale peut guider la réflexion et l’action.