La lettre trace du voyage à l’époque moderne et contemporaine

22,00 

  • Isabelle Keller-Privat et Karin Schwerdtner(dir.)
  • Langue française
  • 256 pages
  • ISBN : 978-2-84016-327-5
  • Date de publication : 2019

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Informations complémentaires

Poids 0,422 kg
Dimensions 15,5 × 1,4 × 24 cm
  • Préface
    Pierre-Jean Dufief
  • Introduction
    Isabelle Keller-Privat et Karin Schwerdtner
  • En voyage, il n’y a que des lettres d’amour
    Martine Delvaux et Valérie Lebrun
  • Les lettres de Lady Mary Wortley Montagu : traces d’une vie de voyages
    Justine Dupouy
  • Chateaubriand, « Lettre à M. de Fontanes sur la campagne romaine » : l’étalement des traces
    Roland Le Huenen
  • Les lettres de voyage d’Alfred Russel Wallace : des empreintes du monde aux traces d’une théorie en marche
    Françoise Besson
  • La fiction épistolaire dans quelques récits de voyage de l’époque romantique (Custine, Hugo, Nerval)
    Nathalie Solomon
  • L’exil et ses traces épistolaires
    Jelena Jovicic
  • Voyages naturalistes : images romanesques et réflexions esthétiques dans la correspondance de Zola
    Geneviève De Viveiros
  • Des traces d’encre et de couleur
    Cécile Oumhani
  • Prolongement de parcours : The Hill of Devi de E. M. Forster ou la correspondance impossible
    Catherine Lanone
  • The Durrell – Miller Letters, 1935-80 : lettres traces de l’être
    Isabelle Keller-Privat
  • Tana la belle de Michèle Rakotoson : véhicule et trace du « voyage »
    Karin Schwerdtner
  • « Dans le doany »
    Michèle Rakotoson
  • Postface
    Isabelle Keller-Privat et Karin Schwerdtner
  • Résumés
  • Auteurs

Comment rendre compte de l’effet « trace » de la lettre viatique – de cette trace qui, dans la correspondance, peut être lue comme « le voyage même »? L’ambition de cet ouvrage, qui s’inscrit dans la continuité de la collection « Chemins croisés » en ouvrant des perspectives nouvelles sur l’écriture de l’ailleurs, est d’examiner les rapports entre l’écriture épistolaire et le voyage à travers les nombreuses traces que laisse la lettre viatique dans la littérature anglophone et francophone de la fin du XVIIIème siècle à nos jours. Spécialistes de littérature française, francophone et anglophone croisent ainsi leurs champs disciplinaires pour se mettre à l’écoute des lettres, réelles ou fictives, qui inscrivent leur trace dans notre connaissance, scientifique ou littéraire, du monde. L’originalité de cet ouvrage réside également dans les lettres d’écrivains qui ont été spécialement écrites pour ce volume. En tissant écrits critiques et textes d’auteurs, ce livre propose de suivre les relations qui se nouent entre l’œil et le regard, ces deux modalités du voir qui entrent en jeu dans notre approche de l’espace géographique et littéraire. Ainsi l’œil du scientifique analyse la matérialité de la lettre, suit le tracé des échanges, fait entrer en résonnance la sphère intime et l’arène publique, prend le pouls du vivant pour mieux appréhender la matière. Simultanément, le regard des écrivains nous invite à percevoir le relief du monde, à écouter l’appel du poète qui esquisse, derrière les apparences sensibles, une présence qui approfondit l’espace et qui recrée ce qu’Yves Bonnefoy appelait « la terre humaine. » A la croisée des disciplines, des époques, des territoires et des langues, cet ouvrage s’adresse non seulement aux spécialistes de l’épistolaire et de l’écriture du voyage, mais également à tous ceux curieux de saisir dans le tracé des lettres « l’usage du monde ».