La raison au singulier, Réflexions sur l’épistémologie de Jean Claude Passeron

13,00 

  • Philippe Lacour
  • Langue française
  • 234 pages
  • ISBN : 978-2-84016-348-0
  • Date de publication : 2020

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Les sciences humaines et sociales sont-elles des sciences? Si l’on prend leur prétention au sérieux, comment rendre compte de leurs gestes de connaissance effectifs sans préjuger de leur rationalité par des exigences a priori? Peut-on en faire l’épistémologie de façon immanente, en suivant attentivement leurs opérations, et en valorisant la rigueur de leurs résultats? Peut-on les accepter au sein de la rationalité scientifique, même si leurs méthodes sont différentes des disciplines plus exactes? C’est à ces questions que Jean-Claude Passeron a cherché à répondre avec précision, fort de sa pratique de sociologue et de sa réflexion de théoricien obstiné. Ce livre constitue la première tentative de synthèse de son oeuvre épistémologique, qui s’étend sur plus d’un demi-siècle. Le débat sur la nature « wébérienne » (« non-poppérienne ») ou non de l’espace des sciences humaines et sociales fait l’objet d’un arbitrage, à la faveur d’une reconstitution minutieuse du point de vue de Passeron, par-delà ses ambiguïtés. Apparaît ainsi la figure inédite d’une raison « au singulier », capable, certes, de généralisation, mais toujours soucieuse de connaître les singularités culturelles dans la contingence de leur apparition et la richesse de leur contexte historique.

Introduction : le problème clinique

Intersections

Un savoir empirique et critique

Convergences

Qu’est-ce qu’un espace « poppérien » du raisonnement ?

  • Les arguments de Passeron (formalisation, expérimentation, testabilité)
  • La rectification de Boyer

La cohérence de la logique de la situation

  • Le soubassement problématologique de la logique situationnelle
  • La métaphore du jeu et la question du principe de rationalité
  • Méthode zéro et logique situationnelle : la rationalité imparfaite
  • La question des institutions comme problème central
  • de la logique situationnelle
  • L’idée d’une approche scientifique de l’histoire
  • Le refus de l’historicisme

La rigueur de la logique naturelle

  • La sémantique naturelle
  • La contrainte déictique : les concepts typologiques
  • comme semi noms propres
  • La réhabilitation logique de l’exemplification
  • L’enquête comme mode interprétatif de transformation
  • de l’information empirique
  • Interprétation, preuve et véridicité comparative
  • L’exténuation sémantique des métaphores comme technique
  • de falsification

Conclusion : convergence entre testabilité faible et contraintes
de la logique naturelle

Dialectique

La dimension symbolique du raisonnement naturel

  • L’argument de la différence ontologique
  • La reformulation symbolique de l’argument
  • de la complexité contextuelle.
  • La reconsidération symbolique du problème de la théorie
  • La dialectique comprendre-expliquer

Conclusion : casuistique

Bibliographie

Index des noms propres

Index des concepts

Informations complémentaires

Poids 0,291 kg
Dimensions 15 × 21 cm