Intervenant·e·s de la table ronde 

Chloé Thomas est maîtresse de conférence à l’université d’Angers, où elle enseigne la traduction littéraire et la littérature anglophone. Elle traduit de l’anglais (Mark Twain, Virginia Woolf, Lyn Hejinian, Gertrude Stein) et de l’allemand (les frères Grimm, Paul Scheerbart), et est l’autrice de plusieurs essais et romans (Nos lieux communs [roman], Gallimard, 2016 ; Gertrude Stein. Une expérience américaine [essai], Le Bord de l’eau, 2019 ; Les Excentrés. Poètes modernistes américains [essai], CNRS éditions, 2021 ; Parce que la nuit [essai], Rivages, 2023 ; Fredon [roman], POL, 2024). Les Presses universitaires de Paris Nanterre s’apprêtent à publier Robert Merle : roman, un texte de forme hybride.

Cosetta Graffione est danseuse et chorégraphe formée en Italie où elle étudie les techniques classique et contemporaine,elle vit en France et multiplie les créations en tant qu’interprète pour de nombreux chorégraphes, sollicitée par son langage chorégraphique qui mélange danse et théâtre. Titulaire du diplôme d’État de danse contemporaine obtenu au CND de Pantin, elle enseigne régulièrement en France et en Italie dans des conservatoires à rayonnement départemental et régional. Depuis 2021, elle est chorégraphe pour « Dancing Philosophy » (projet européen COESO) qui a pour but le développement de nouveaux outils de recherche à travers l’interaction mutuelle entre danse et sciences sociales. Elle est également chorégraphe et pédagogue pour le projet « Thermodanse » à l’université Paris-Saclay et chorégraphe en collaboration avec Sorbonne Université et l’Institut Jacques Monod. Pour ces projets, elle est chargée de favoriser à travers la pratique corporelle, la capacité de trouver des idées hors du milieu académique dominant.

Laurent Gaissad est socio-anthropologue, ethnographe de la sexualité, de la drague et des drogues dans l’espace public. Activiste VIH+ en France et en Belgique au long cours, il est également engagé dans les mobilisations associatives en santé communautaire dans le domaine du travail du sexe, des migrations et des transidentités. Basé sur une ethnographie réflexive des lieux de drague urbains, périurbains et ruraux du nord de l’Arc méditerranéen, son livre Hommes en chasse(Presses universitaires de Paris Nanterre, 2020) révèle une subculture sexuelle masculine hégémonique, forme notoire de sexualité secrète non mixte entre hommes, nuit et jour et à ciel ouvert. Il retrace l’impermanence durable de ces lieux, révélant au passage les transformations transitoires de soi à l’œuvre dans ces expériences sexuelles sans lendemain. Ses dernières recherches s’interrogent sur la sexualité, le corps et les stigmates en tant qu’angles morts des politiques de santé sexuelle post-sida. Chercheur associé au Sophiapol à l’université de Paris Nanterre, il enseigne actuellement à l’université de Toulouse le Mirail (UT2J), au carrefour des questions de genre, de sexualité, de santé et d’environnement.

David Rochefort est écrivain et éditeur. Il a publié cinq romans, aux éditions Gallimard (La Paresse et l’Oubli, 2010 ; Le Point de Schelling, 2017 ; Nous qui restons vivants, 2019 ; Ce pays secret, 2023) et En Exergue (Le Prix fort, 2023), ainsi que de nombreux textes cours dans des volumes collectifs (Bella Italia, Gremese ; Pour que droits et dignité ne s’arrêtent pas au pied des murs, Éditions du Seuil ; Tracts de crise, Gallimard ; L’Auteur en question, Éditions du Cerf, etc.). Par ailleurs, il est ingénieur de recherche au CNRS, membre associé du laboratoire Prim (université de Tours), et responsable du pôle éditorial de la MSH Mondes.